Le sens de la soif 23 October.
Rencontre/Littérature
Fausta SPERANZA, journaliste
à l’occasion de la parution de son livre
Le sens de la soif
L’eau entre la géopolitique, les droits, l’art et la spiritualité
Rencontre – en français –
animée par Giovanni GRUSSU, directeur de l’Institut Culturel Italien
mercredi 23 octobre 2024 à 18h30
Strasbourg, Istituto Italiano di Cultura – 7 rue Schweighaeuser
Entrée libre dans la limite des places disponibles – Réservation sur HelloAsso
Dans le cadre de la XXIV édition de la Semaine de la langue italienne dans le monde, placée sous le haut patronage du Président de la République Italienne, ayant comme fil conducteur L’italiano e il libro: il mondo fra le righe / L’italien et le livre : le monde entre les lignes, l’Institut Culturel Italien de Strasbourg convie le public à la présentation du livre Le sens de la soif. L’eau entre la géopolitique, les droits, l’art et la spiritualité (edizioni Infinito, 2024) de Fausta Speranza, en présence de l’auteure et de Monseigneur Marco Ganci, envoyé spécial du Saint-Siège auprès du Conseil de l’Europe.
Le lien profond entre l’eau et le droit à la santé est l’un des thèmes abordés pour dénoncer les urgences sociales et géopolitiques inhérentes à la plus essentielle des ressources.
À une époque marquée par les catastrophes liées aux changements climatiques, par la consommation humaine excessive des ressources de la planète, l’eau est analysée comme un emblème de l’équilibre naturel que les êtres humains ne peuvent continuer à altérer sans s’anéantir. La dénonciation d’enjeux qui ne peuvent être différés, comme le droit d’accès à l’eau potable de moins en moins évident, ou la sécheresse, cause de conflits et de flux migratoires, s’accompagne d’une analyse de la dimension spirituelle, culturelle et artistique avec laquelle l’homme à travers les siècles s’est lié à l’élément naturel, source de vie par excellence. Le cri des scientifiques attend d’être relancé par un puissant sursaut de conscience étique. N’oublions pas que, comme l’a dit le philosophe-anthropologue Loren Eiseley, « s’il y a de la magie sur cette planète, elle est contenue dans l’eau ». (Infinito edizioni)
Fausta Speranza est journaliste et correspondante à l’étranger pour les
médias du Vatican. Elle travaille depuis 1992 à l’information internationale de Radio Vatican ; depuis 2016 au journal L’Osservatore Romano : c’est lapremière femme à couvrir la politique internationale dans le quotidien du Saint-Siège. Elle a réalisé des reportages depuis l’Europe, les États-Unis, le Moyen-Orient, l’Extrême-Orient, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine. Elle a collaboré avec de grands journaux (Limes, RadioRai, Famiglia cristiana, Corriere della Sera, Il Riformista) et notamment avec l’un des maîtres du journalisme italien, Sergio Zavoli. Elle s’occupe actuellement de questions culturelles. Fausta Speranza a obtenu plusieurs prix dont le Prix, attribué par le Parlement Européen, du Journalisme européen/Section Radio.
https://iicstrasburgo.esteri.it
INTERVENTO DI MONSIGNOR GANCI
Discours de présentation du livre de Fausta Speranza
Institut culturel italien, 23 octobre 2024
Chers amis,
C’est une grande joie pour moi de pouvoir intervenir ce soir à l’occasion de la présentation du livre « Le sens de la soif. L’eau entre la géopolitique, les droits, l’art et la spiritualité» de la Dott.ssa Fausta Speranza, journaliste de Vatican Media, en acceptant son invitation et celle du directeur du Centre culturel italien, le Dr Giovanni Grussu, qui nous accueille cordialement pour cet événement très important et que je remercie tout particulièrement.
Madame Speranza est l’auteur d’autres livres qui portent également sur des
sujets délicats et sensibles. Elle nous présentera son livre, qui s’articule autour d’un thème aussi vital que l’eau, élément essentiel et fondamental dans l’existence de tout être humain et de la création dans son entier.
Le choix de cette ville pour cette présentation apparaît encore plus significatif à plusieurs égards. Strasbourg, en plus d’être Capitale Européenne grâce à la présence d’Institutions importantes telles que le Conseil de l’Europe, le Parlement européen et même l’Eurocorps, est également la Capitale du Livre en cette année 2024.
De plus, Strasbourg a toujours eu une importance cruciale dans sa propre
histoire en raison de sa position stratégique sur la rive occidentale du Rhin et par les autres cours d’eau qui l’entourent. C’est précisément la présence de l’eau qui a toujours favorisé le développement, le progrès et la croissance des populations, ici et ailleurs, ainsi que les échanges culturels, le commerce, le dialogue et la coexistence entre les peuples.
Cependant, nous sommes bien conscients que l’harmonie n’a pas toujours régné, ni ne règne, entre les différentes communautés et qu’il y a eu plusieurs conflits dans l’histoire en raison du contrôle de l’eau et des ressources connexes. Le Saint Père, à l’occasion du 9ème Forum mondial de l’eau, en mars 2022, nous a rappelé que «la sécurité de l’eau est aujourd’hui menacée par divers facteurs, notamment, la pollution, les conflits, le changement climatique et l’exploitation abusive des ressources naturelles. L’eau constitue pourtant un atout précieux pour la paix. De ce fait, on ne saurait la considérer simplement comme un bien privé».
De plus, le caractère de la potabilité de l’eau est un autre aspect fondamental de cet élément que nous, chrétiens, considérons comme un don de Dieu. Selon les derniers rapports officiels de l’Organisation Mondiale de la Santé, environ 26 % de la population mondiale n’a pas accès à un service d’alimentation en eau potable géré en toute sécurité. Nous savons que l’accès à l’eau et à l’assainissement constituent en réalité un «droit humain primordial, fondamental et universel, parce qu’il détermine la survie des personnes». Par conséquent, le monde a «une grave dette sociale envers les pauvres qui n’ont pas accès à l’eau potable» 1.
Face à toutes ces évidences, il est de plus en plus nécessaire de prendre conscience de l’importance de cet élément naturel qui, pour nous qui vivons dans une sorte de paradis terrestre, ne semble pas poser de problème étant donné l’abondance dont nous disposons, mais qui, dans le reste du monde, en raison de son absence ou de son utilisation inadéquate, est à l’origine de graves maladies, de famines, de migrations forcées et de guerres, avec des répercussions géopolitiques à l’échelle mondiale.
C’est pourquoi je tiens à remercier une nouvelle fois Madame Fausta Speranza pour sa contribution, qui nous aidera sans aucun doute à nous engager de manière responsable en faveur d’un changement durable de style de vie, conformément aux indications de l’Encyclique Laudato sì du Pape François, dont je pense et j’espère que vous connaissez, tous, le message principal en faveur de l’écologie intégrale et qui place l’homme au centre de la protection de l’environnement.
À cet égard, je me permets de vous rappeler aussi le Message que le Saint Père, en septembre 2021, a adressé aux participants de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, lors de l’évènement «Environnement and humain rights : right to safe, healthy and sustainable environment» dans lequel il souligne l’intérêt important qu’il porte aux activités et travaux du Conseil de l’Europe, et sa conviction que ces travaux peuvent améliorer la situation dramatique dans laquelle se trouve notre planète. Sa Sainteté insiste sur l’importance et l’urgence de sauver la maison commune et précise que « lorsque l’être humain se considère comme maître de l’univers plutôt que comme son intendant responsable, lorsqu’il ne reconnait plus sa juste position par rapport au monde, il justifie toutes sortes de gaspillages, tant environnementaux qu’humains, et traite les autres personnes et la nature comme de (1) François, Lettre Encyclique Laudato si’, (n. 30) simples objets ». Chacun doit consommer, doit prendre de la terre ce qui lui est nécessaire pour vivre et non l’inverse. Pour terminer, et en pensant aux générations futures, avec espoir et responsabilité, je cite encore un dernier propos de ce Message: « Des mains de Dieu, nous avons reçu un jardin, à nos enfants, nous ne pouvons pas laisser un désert ». Merci pour votre attention!
ANSA
Mons. Ganci, l’acqua sia strumento di pace non di conflitti
qualcosa della rassegna stampa
L’acqua è un “bene prezioso” che deve essere strumento di pace.Ganci – dovuti al controllo dell’acqua e delle risorse ad essa collegate”. Il rappresentante della Santa Sede ha quindi ricordato le parole di Papa Francesco: “L’acqua è un bene prezioso per la pace. Pertanto non può essere considerato semplicemente un bene privato”. Lo ha detto l’Osservatore Permanente della Santa Sede presso il Consiglio d’Europa, monsignor Marco Ganci, in un evento a Strasburgo.
“Sappiamo bene che non sempre è regnata, né regna, l’armonia tra le diverse comunità e che nella storia si sono verificati diversi conflitti – ha sottolineato mons. Ganci è intervenuto all’Istituto italiano di Cultura, guidato da Giovanni Grussu, alla presentazione della versione francese (Le sens de la soif, Infinito, 2024) del libro “Il senso della sete” di Fausta Speranza, giornalista dei media vaticani, che contiene la lettera di Papa Francesco e che ha vinto il Premio Letterario Ambasciatori presso la Santa Sede 2022.
L’Osservatore della Santa Sede presso il Consiglio d’Europa ha sottolineato in particolare la questione dell’acqua potabile: “Secondo gli ultimi rapporti ufficiali dell’Organizzazione Mondiale della Sanità, circa il 26% della popolazione mondiale non ha accesso ad un servizio di fornitura di acqua potabile gestito in sicurezza. Sappiamo che l’accesso all’acqua e ai servizi igienico-sanitari costituisce in realtà un diritto umano primario, fondamentale e universale, perché determina la sopravvivenza delle persone. Di conseguenza – ha sottolineato – il mondo ha un grave debito sociale nei confronti dei poveri che non hanno accesso all’acqua pulita”. Per monsignor Ganci “è sempre più necessario prendere coscienza dell’importanza di questo elemento naturale che, per noi che viviamo in una sorta di paradiso terrestre, non sembra rappresentare un problema vista l’abbondanza di cui disponiamo, ma che, nel resto del mondo, a causa della sua assenza o inadeguato utilizzo, è causa di gravi malattie, carestie, migrazioni forzate e guerre, con ricadute geopolitiche su scala globale”.
“La questione dell’acqua nella sua complessità è affrontabile solo dentro un quadro di multilateralismo internazionale, ma quest’ultimo è oggi messo pesantemente in crisi – ha detto Fausta Speranza, l’autrice del libro – dalla conflittualità diffusa. Mentre cerchiamo di capire cosa succederà al gigante russo e al popolo ucraino e al Vicino Oriente, mentre crescono le paure in Europa dobbiamo ragionare seriamente su cosa sia una vera politica per la pace: non consiste solo nel mettere fine ai conflitti e nel contribuire a una stabilizzazione tra una guerra e un’altra, ma presuppone di guardare a tutte le politiche, socio-economiche e ambientali in primis, dalla prospettiva della pace. Significa occuparsi della annosa questione della produzione e della distribuzione delle risorse, a partire dalla più preziosa di tutte: l’acqua”.
AGENSIR
AVVENIRE di Calabria
Settimana lingua italiana nel mondo: Strasburgo, stasera si presenta il libro di Fausta Speranza